NOTES

 

Au manuscrit, l'addition suivante, barrée à la copie: « On n’exigera pas que nous comptions pour quelque chose le chétif socle d’Orléans et la statuette tutoyée par [variante sans choix : «voisine de »] M. Dupanloup. » Effectivement, une statue de Jeanne d'Arc fut inaugurée en 1855 à Orléans dont l'évêque était Mgr Dupanloup, lequel avait beaucoup milité, et continuera de le faire, pour la canonisation de Jeanne. Mais cette statue en remplaçait une plus modeste, construite en 1804 et Hugo, entraîné en faveur de la Pucelle par Michelet (Jeanne d'Arc, 1853), aurait peut-être rayé tout le développement qu'il lui consacre s'il avait su qu'il serait entendu au-delà de ses voeux et que le calendrier des statues équestres de Jeanne épouserait assez bien celui du mouvement nationaliste: 1874: place de Pyramides à Paris (statue de Frémiet); 1880: Compiègne; 1885: Orléans; 1889: Nancy (Frémiet); 1891: Paris, Boulevard Saint-Marcel; 1893: Chinon; 1895: Paris, place Saint-Augustin; 1896: Reims; 1899: Rognogas, dans les Bouches du Rhône et Montebourg, dans la Manche; 1901: Alize-Sainte-Reine; 1903: Mirecourt; 1906: Nantes; 1909: Saint-Maurice sur Moselle; 1912: Lille (Frémiet); 1914: Castres; 1916: Saint-Etienne (Frémiet); 1922: Strasbourg; 1923: Plaine, dans le Bas-Rhin; 1931: Bordeaux et Oran (transférée à Caen en 1964); 1936: Gandrange et La Chapelle Saint-Laurent dans les Deux-Sèvres. A Vaucouleurs, le conseil municipal décida l'érection d'une statue commémorant sa sainte citoyenne dès 1857; le projet resta sans suite jusqu'à ce qu'en 1966 Vaucouleurs hérite de la statue érigée à Alger en 1951.